Les meilleurs films de crime de Eita Nagayama

Un groupe hétéroclite de neuf détenus s'évade d'une prison au Japon, un ensemble d'individus condamnés pour les crimes les plus divers et que rien n'aurait dû réunir hormis le fait de se trouver au même endroit au même moment, dans cette grande cellule collective. De la cavale qui suit ce fait divers imaginaire, Toshiaki Toyoda, réalisateur du fameux Aoi Haru [Blue Spring] crée 9 Souls (neuf âmes en français), suivant le parcours de ce groupe qui se crée pour mieux se déliter, de tous et de chacun de ces individus en recherche, mais de quoi? Un film doux et dur sur l'homme, la culpabilité et la rédemption qui mêle habilement comédie et tragédie, poésie et action dans un voyage picaresque à travers le Japon contemporain.

Le matin du 4 avril 1959, Fujisawa Rokuro, un détective de la police métropolitaine de Tokyo proche de la retraite promène son chien sur les rives de la Zenpukuji à Musashinoa Tokyo. Il découvre le corps d’une jeune femme, promptement identifiée comme Ikuta Setsuko, hôtesse de l’air. Aucune trace de désordre alentour, l’apparence sereine du visage, la première impression est celle d’un suicide par absorption de drogue. L’autopsie révèle une strangulation, la victime n’était pas enceinte mais du sperme est retrouvé, qui laisse penser à un crime passionnel. Une enveloppe vide trouvée dans son sac provient de l’église Guglielmo, le courrier attenant a disparu. Incapable d’oublier la sérénité sur le visage de Setsuko, Fujisawa, pour ses derniers moments avant la retraite, demande à faire partie de l’enquète.